Les nuits infernales
Frissons Frissons Frissons
qui frisent l’apocalypse.
Brûle et Collapse,
C’est moi qui fais ça ?
Qui sommes-nous réellement si la moitié de notre temps, nous ne sommes pas en possession de notre identité ? Si notre conscience peut nous abandonner ? L’espace du sommeil, qui évoque repos et absence dans notre culture est finalement synonyme pour moi d’une forme de dépossession et paradoxalement, d’hyperconscience. La réflexion y est impossible, le ressenti prime sur le discernement.
Chacune de mes silhouettes a pour but d’évoquer les di!érents états, de l’endormissement jusqu’au réveil, en passant par l’abandon -brefde la conscience, le cauchemar et la torpeur qu’il génère. J’ai voulu travailler la forme et la matière dans leurs significations et les sensations qu’elles nous procurent afin de faire de ces vêtements le réceptacle de notre sensibilité.
Dans cette histoire nocturne, c’est donc l’identité de l’individu que j’interroge, l’intime et la conscience, la part du ressenti enfin, dans notre construction individuelle, qui prime parfois sur ce que nous pensons être.
Chills Chills Chills
that border on the apocalyptic.
Burn and Collapse,
Am I doing this?
Who are we really if half the time we’re not in possession of our identity? If our consciousness can abandon us? The space of sleep, which evokes rest and absence in our culture, is ultimately synonymous for me with a form of dispossession and, paradoxically, hyperconsciousness. Reflection is impossible, and feeling takes precedence over discernment.
Each of my silhouettes is intended to evoke different states of being, from falling asleep to waking up, including the abandonment of consciousness, nightmares and the inertia they generate. I wanted to work with form and materials in their meanings and the sensations they give us to make these garments the receptacle of our sensibility.
In this nocturnal story, it’s the identity of the individual that I’m questioning, intimacy and consciousness, the part played by feelings in our personal construction, which sometimes takes precedence over what we think we are.